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mardi 27 octobre 2015

Info plante : Le sureau noir



On  trouve le sureau sur le bord des chemins, près des habitations, ou sur les berges des rivières. Les fleurs sont récoltées en juin, les feuilles durant l’été et l’écorce à l’automne, juste après la chute des feuilles. Celles-ci possèdent les mêmes propriétés que les fleurs mais leur odeur est forte et moins agréable. 
 
Au quotidien, on utilise le plus souvent les fleurs pour leur action sudorifique et dépurative et l’écorce pour résorber les œdèmes. Les fleurs conviennent parfaitement dans les états fébriles. Elles provoquent  une transpiration abondante qui décongestionne et purifie. Très fragiles, il ne faut pas qu’elles bouillent. Il faut faire chauffer la plante dans l’eau froide et éteindre dès que l’eau frémit. On peut mélanger le sureau à des plantes tonifiantes et réchauffantes de l’hiver : thym, cannelle, gingembre, sarriette... Quant à l’écorce (on utilise la deuxième écorce du tronc appelée liber), elle doit au contraire bouillir ! Préparez-la avec 80 g par litre d’eau et maintenez l’ébullition 5 mn. Vous obtiendrez une décoction très efficace pour résorber les œdèmes, ou pour réduire  les poches d’eau sous les yeux du matin.

Si vous n’avez pas le temps de préparer le sureau en infusion, prenez-le en extrait fluide. En général, je recommande de prendre les plantes pour la rétention d’eau sous forme liquide car le support aqueux a déjà par lui-même une action drainante.

Les baies, crues, sont laxatives. Faites attention à ne pas les consommer en trop grande quantité car elles peuvent provoquer des nausées, voire une intolérance digestive. Attention aussi à ne pas confondre le sureau avec une espèce similaire, le yèble, dont les fruits sont toxiques…


mardi 20 octobre 2015

Info plante : La mauve



La mauve pousse abondamment dans toute l’Europe, dans les talus, les bois ou les terrains vagues. En latin, elle était appelée omnimorbia qui signifie «toutes les maladies». Sainte Hildegarde la recommandait d’ailleurs pour toutes sortes de troubles. Ses mucilages en font une grande plante apaisante de toutes les irritations. 

Elle s’avère efficace autant dans les inflammations ORL comme les enrouements, les trachéites, les bronchites que celles du système digestif. C’est souvent pour calmer les intestins irrités et sensibles que je la conseille. Elle est très active sur la constipation avec un effet adoucissant. On la recommande aussi pour soulager les poussées dentaires chez les jeunes enfants. J’utilise surtout la fleur en infusion pour ses vertus adoucissantes. Ses feuilles sont appréciées pour leur action émolliente et expectorante. En externe, la mauve est tout aussi utile. En compresse ou en cataplasme pour soulager les irritations de la peau, les yeux inflammés ou en gargarisme pour les affections buccales (aphtes ou inflammations diverses), son usage sera justifié. On peut en déguster les jeunes pousses et les feuilles tendres. Les anciens disaient de la mauve «qu’elle procurait la liberté de l’esprit autant que celle du ventre». Pas étonnant que lorsqu’on parle du ventre aujourd’hui, on parle de deuxième cerveau !

Cicéron, Horace et Martial vantaient les mérites culinaires de la mauve. Horace aimait la consommer crue, mélangée à des olives et de la chicorée. Grâce à sa richesse en mucilage, le bouillon de racine de mauve peut remplacer le blanc d’œuf pour élaborer une meringue. Vous pouvez préparer de bonnes soupes avec les jeunes pousses et les feuilles mélangées à de l’ortie.

mardi 13 octobre 2015

Info plante : Stévia



Info plante : La stévia



La stévia est une herbacée vivace, originaire des hauts plateaux de l’Amambay, une région du  Paraguay, à la frontière Brésilienne. Cette plante était cultivée par les indiens Guaranis, qui s’en servaient comme friandise ou pour sucrer leurs boissons alcoolisées. Ils l’avaient baptisée l’herbe douce. Au 16ème siècle les Espagnols s’empressèrent de l’introduire en Europe. Elle est aujourd’hui cultivée dans le monde entier.


La stévia synthétise dans ses feuilles différents glycosides dont le stévioside A, au pouvoir sucrant bien supérieur à toutes les molécules de sucre. On utilise traditionnellement les feuilles de stévia séchées et réduites en poudre. Elle supporte bien la cuisson et reste stable jusqu'à 200 °C. On peut donc s’en servir dans les pâtisseries. En Europe, seule la forme purifiée est autorisée à la vente. Insuffisamment purifié, le rébaudioside A garde un petit arrière goût amer. Pour l’éviter, il faut une concentration à 98 % au minimum.


Il y a peu, on a découvert que la stévia avait des propriétés thérapeutiques. Elle lutte contre les caries et renforce les gencives, fait baisser la tension artérielle si celle-ci est trop élevée et évite les pics de glycémie dans le diabète de type 2. La plante peut donc être un édulcorant naturel compatible avec les régimes hypoglycémiques et pour diabétiques.



La forme purifiée a été autorisée en France en tant qu’additif alimentaire en 2009 sous la pression de Coca Cola. La feuille séchée est toujours interdite à la vente comme aliment. Pourquoi ? Mystère…Mais rien ne vous empêche d’acheter de la stévia en pot dans les jardineries qui le proposent et d’en faire un usage personnel.

mardi 6 octobre 2015

Info plante : Le Saro



Voilà une découverte récente au rayon des huiles essentielles, et une merveille ! On peut la comparer au ravintsara, plante malgache comme elle, mais avec un côté plus puissant, surtout comme fortifiant général et tonique immunitaire.


Elle s’emploie donc aussi bien en préventif qu’en curatif, en massage. Ce fut le cas devant l’épidémie de grippe A. Ce peut être une huile à utiliser tous les matins, sur les poignets comme préventif et tonifiant. Et puis le matin, elle aide à sortir de l’état végétatif de la nuit : 2 ou 3 gouttes sur le poignet et la journée démarre !

En diffusion elle est très agréable pour sa senteur un peu fruitée, colorée, beaucoup plus agréable que le ravintsara. 


Sur le plan physique, elle couvre un large spectre : elle lutte contre les virus et les bactéries et  immunomodulante. Elle est aussi neurotonique, expectorante et la liste est encore longue. En tant qu’adaptogène, le saro travaille en effet simultanément sur plusieurs niveaux. Elle a un tropisme respiratoire, nerveux et immunitaire. Mais son action est bien plus large : c’est une huile de terrain, à utiliser tous les matins, particulièrement en hiver.


Au niveau de la psyché, elle est à la fois tonique et calmante, très dynamisante. Elle favorise la prise de conscience, la méditation, la réflexion.