Info plante : La bétoine

La bétoine était une plante extrêmement réputée au Moyen-Âge. On ne compte pas les propriétés qu’on lui attribuait tellement elles sont nombreuses. D’après Antonius Musa, un médecin de l’empereur Auguste, la bétoine était capable de guérir quarante-sept maladies et même toutes les autres ! Pour les Grecs anciens, les Romains et les Egyptiens, elle était une plante sacrée et une vraie panacée. Elle était recommandée pour les maladies du cœur, du foie, et des poumons. On la considérait comme purgative, sédative, diurétique et fortement cicatrisante. 

Trois vertus pourraient expliquer ces applications diverses :

- Sa capacité à épurer le corps de ses toxines notamment au niveau hépatique et rénal.

- Celle de tonifier et de réparer les tissus (cicatrisante).

- Enfin celle de réguler la fonction nerveuse par son effet sédatif.

Dans le cas de la fonction cardiovasculaire, les problèmes qui peuvent l’affecter sont la plupart du temps des conséquences de dysfonctionnement de la fonction hépatique, rénale et nerveuse.

Détendre les nerfs, tonifier et en même temps nettoyer l’organisme peut être salutaire dans bien des axes de santé.

Si vous testez la bétoine, prenez ses feuilles séchées en infusion. Allez-y progressivement car elle est vomitive si les doses sont trop fortes. C’est d’ailleurs ce qui la fit presque passer aux oubliettes à une époque. Ses vertus étaient tellement vantées que des abus ont dû faire quelques mécontents…

Le saviez-vous ?

On attribuait à la bétoine des pouvoirs magiques. Ses tiges disposées en cercle étaient censées former une barrière que les serpents ne pouvaient franchir. On aurait rapporté des sensations d’ivresse lors de sa récolte. On soupçonne que la plante fraîche dégage une essence volatile aux propriétés narcotiques.

Info plante : La guimauve

Voici encore une plante riche en mucilages, ces fibres émollientes et adoucissantes bénies par les tissus enflammés. La guimauve est donc la plante anti-inflammatoire par excellence. C’est la racine de la guimauve que l’on utilise. Celle-ci est la plus riche en fibre douce. 

La guimauve apaise là où on l’applique !

Elle aura intérêt à être préparée en macération tiède (entre 20°C et 30°C) pour un usage interne. Dans ce cas, on pourra calmer les irritations de la bouche ou de la gorge et des voies respiratoires.

En passant dans l’intestin, elle sera apaisante et également un véritable facilitateur de transit. En application externe, la décoction est recommandée pour apaiser toutes les irritations cutanées. Les dermatoses, les furoncles, les piqûres d’insectes y trouveront un soulagement.

Une autre de ses vertus reconnue par la tradition séculaire est celle d’apaiser les poussées dentaires des enfants. Un morceau de racine, suffisamment gros pour éviter les risques d’étouffement, mâchouillé par les jeunes gencives douloureuses est très efficace pour apaiser et favoriser la sortie des nouvelles dents. 

Le saviez-vous ?

Son nom latin Althaea vient du grec althaïno qui signifie guérir. La guimauve était présente dans tous les jardins du Moyen Âge, notamment ceux des monastères qui étaient les garants des savoirs médicinaux. Les confiseries que l’on appelle guimauves n’ont gardé que le nom qui rappelle les débuts de ces friandises. Celles-ci étaient préparées à partir d’une décoction de racine et donc des mucilages ainsi extraits. Aujourd’hui bien sûr, ce n’est plus le cas.

Info plante : le lotier

Le lotier est une plante courante dans les chemins, les friches ou les prairies. C’est l’une des meilleures plantes mellifères des montagnes. Elle pousse donc en altitude mais pas seulement. On l’appelle aussi le trèfle cornu à cause de sa gousse qui se termine en forme de corne. D’autres noms bien amusants comme Pied de poule, Sabot d’or ou Pantoufles du Petit Jésus sont employés pour décrire cette petite plante aux vertus très intéressantes. Sa fleur est riche en flavonoïdes, ce qui lui donne sa belle couleur jaune. Le lotier, de la famille des légumineuses (Fabacées) est utilisé comme fourrage pour le bétail qui en est friand.

Le lotier est un sédatif nerveux et un remède antispasmodique. Il permet de lutter contre les dépressions légères, les angoisses, l’anxiété ou encore l’hyperémotivité. En qualité de calmant nerveux, il est aussi utile pour améliorer le sommeil. Dans ce cas, on pourra le consommer en tisane ou en teinture mère à raison d’une prise avant le repas du soir et d’une autre avant le coucher.

Les fleurs renferment de l’acide cyanhydrique, un composant qui peut s’avérer toxique à haute dose. Pour éviter tout risque, il vaudra mieux employer toujours la plante entière et pas seulement les fleurs. On évitera également de la consommer plus de 10 jours d’affilée.

Info plante : La bourse-à-pasteur

La bourse-à-pasteur est considérée comme une « mauvaise herbe ». On la trouve dans toute l’Europe et même sur d’autres continents. Elle fleurit toute l’année dans les terres cultivées ou non et dans les jardins ou au bord des chemins. Déjà au Moyen Âge, on s’étonnait de son omniprésence. On utilise la plante entière à l’exception des racines. L’idéal est de la consommer fraîche car séchée, elle perd une grande partie de ses propriétés. On l’appelle aussi moutarde sauvage car elle contient une huile essentielle comparable à celle de la moutarde.

La bourse-à-pasteur est une grande plante de la femme, elle régule les menstruations. Par ses vertus hémostatiques, elle limite les flux sanguins trop abondants et calme les règles douloureuses. Elle est aussi une plante tonique générale du fait de sa teneur en fer.

Ce qui est étonnant avec la bourse à pasteur, c’est sa capacité à s’adapter à tous les milieux. Elle est seulement absente aux pôles et dans les déserts. Sa reproduction rapide est également étonnante. La même plante est capable de faire se succéder 3 ou 4 générations au même endroit.

Il est donc tout naturel qu’on la conseille pour améliorer la fertilité féminine.

Pour bénéficier des qualités médicinales de la bourse-à-pasteur, on la récolte à la floraison. On peut aussi la consommer en salade avant le développement de la tige.

La forme de cœur de ses fruits est particulièrement reconnaissable. On la nomme également bourse-à-berger car leur forme fait aussi penser aux bourses des bergers comme à celle des pasteurs.