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mardi 16 décembre 2014

Info plante : La canelle


La cannelle de Ceylan (Cinnamomum verum) arriva il y bien longtemps par la route de la soie, en Grèce puis à Rome. Elle était alors aussi précieuse que l’or. Au Moyen Age, elle s’impose en force dans la cuisine française et figure dans pas moins de 70 % des recettes de l’époque ! Pour sa saveur ? Pas seulement, car elle servait essentiellement à masquer l’odeur des aliments avariés. Ainsi, elle a diminué les risques d’intoxication alimentaire par ses propriétés bactéricides. Elle entrait également dans la composition de nombreux vins, comme le fameux Hypocras. Aujourd’hui, on l’utilise essentiellement comme épice ou pour confectionner des desserts. 

En herboristerie, la cannelle est une plante que l’on emploie rarement seule. On la trouve sous forme de bâtons ou de brisures. Dans les tisanes d’hiver ou du matin, elle apportera ses qualités réchauffantes, toniques et antiseptiques. Les personnes fatiguées par le froid et l’humidité en feront alors bon profit.
L’huile essentielle extraite de l’écorce voit ses propriétés antibactériennes décupler, mais attention, son effet chauffant est tel qu’il est dermocaustique. Autrement dit, elle brûle la peau et les muqueuses. Elle est donc à manipuler avec précaution et toujours en dilution dans une huile végétale. Demandez conseil à un spécialiste ! 
La véritable cannelle est originaire de Ceylan. Ses bâtonnets sont faits de fines couches d’écorces très friables et de couleur ocre. La cannelle casse (Cinnamomum cassia), originaire de Chine, est de moindre qualité et son goût est moins sucré. On la reconnait à ses bâtonnets plus épais de couleur rouge brun et ressemblant plus a une écorce.
Ces dernières décennies, de nombreuses études découvrent et valident de nombreux bienfaits de cette grande plante aromatique aux saveurs chaudes et envoutantes… D’ailleurs, saviez-vous qu’elle stimule la libido ? 

Ne vous privez pas de la cannelle, surtout en cette saison !
 

mardi 9 décembre 2014

Info plante : La scrofulaire



La scrofulaire est une plante assez courante en France et en Europe. Son nom est issu de son emploi médicinal contre les scrofules. Ce mot désuet était employé pour parler des adénopathies présentes en cas de tuberculose. Lorsque l’on froisse des feuilles de scrofulaire, on est vite repoussé par l’odeur qui s’en dégage. Son goût est aussi désagréable. 
Elle est pourtant un véritable remède anti-inflammatoire de par la présence d’harpagoside et d’harpagide, qui sont réputés pour cet effet. Elle est dotée de propriétés pour la guérison des plaies et des blessures. C’est aussi une très bonne tonique hépatique. Toutes ces vertus en font une bonne plante pour les acnés très enflammés qui ont du mal à cicatriser. Elle est aussi employée pour traiter les dartres, les hémorroïdes, les furoncles, ou la gale. Elle est aussi nommée scrofulaire noueuse en référence à son rhizome souterrain noueux. Encore une marque de la théorie des signatures ! Ces « noeuds » ressemblent étrangement aux papules disgracieuses qui peuvent apparaître lors d’acnés sévères. On peut aussi rapprocher son aspect avec son indication pour apaiser les articulations douloureuses d’apparence « noueuse ». On emploie le rhizome et les feuilles fraîches ou les fleurs séchées. Il est important de respecter les doses conseillées car elle peut provoquer des vomissements ou des diarrhées en cas d'excès.

La scrofulaire était réputée pour traiter les adénopathies liées à la tuberculose. Il s’agit de gonflements disgracieux des ganglions lymphatiques dans la région cervicale. On les appelait aussi écrouelles, d’où le nom d’herbe aux écrouelles que l’on donnait à la scrofulaire. Les rois de France et d’Angleterre étaient capables, selon les dires populaires, de soigner les personnes scrofuleuses par l’imposition des mains.


mercredi 3 décembre 2014

Info plante : L’aubier du tilleul




Ce qu’on appelle « aubier » est la partie du bois tendre située entre le cœur du tronc et l’écorce. Le  tilleul  est  présent  dans  toute l’Europe mais surtout abondant dans le Sud-Est de la France et les Pyrénées. C’est d’ailleurs là que ses propriétés ont été démontrées par un instituteur des  Pyrénées  orientales. Contre toute attente des médecins qui le suivaient, il  s’était  guéri de calculs  rénaux, trouble dénommé auparavant la gravelle, par  le  seul usage de décoction d’aubier de tilleul. 
Depuis ce temps, le laboratoire la Graveline® exploite l’aubier de tilleul sauvage du Roussilon, là où s’atait servi cet instituteur. L’aubier de tilleul contient des polyphénols, des coumarines, des tanins, des flavonoïdes et un principe amer, la tiliadine ce qui lui confère entre autre, des propriétés de  drainage  hépatobiliaire. 

Sa richesse en sels minéraux et en oligoéléments lui permet de nettoyer sans déminéraliser, ce qui n’est pas toujours le cas avec les plantes drainantes. On le préconise pour tous les problèmes qui peuvent avoir pour origine l’acidose organique. Provoquant  tantôt douleurs  inflammatoires,  arthrite, lithiase rénal ou même biliaire, crise de gouttes ou, je ne vous le souhaite pas, tout à la fois ! Il possède même une action sur la glycémie et à déjà réussi à contrôler certains diabètes. En tant que diurétique, il peut avoir une action favorable sur la tension. Mais dans le cas de calculs, ne prenez pas le risque d’utiliser l’aubier sans l’avis d’un spécialiste. En effet, il est possible qu’un calcul s’engage dangereusement sous l’effet du drainage. C’est en  prévention  qu’il sera du meilleur  emploi. 

L’aubier de tilleul se prépare de la façon suivante : mettez 40g dans 1 litre d’eau froide. Faites bouillir à petit feu jusqu’au maximum à réduction d’ ¼. Buvez la totalité dans la journée chaude ou froide. On peut faire cette cure durant trois semaines. Si vous ressentez le besoin de renouveler, il faudra respecter une pause d’une semaine à minima.