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mardi 15 décembre 2015

Info plante : La Gentiane







La gentiane est une plante très active notamment grâce à son amertume. La gentiopicrine, un de ses composants, est tellement amère que même diluée à un millionième, elle est détectable par nos papilles, C’est justement son amertume qui a bâtit sa réputation. La gentiane agit en premier lieu sur notre estomac mais également sur notre foie grâce à une action tonifiante sur tous nos tissus digestifs. 


Le contact de la gentiane avec nos muqueuses active notre digestion, nos sécrétions salivaires, resserre les parois de l’estomac et augmente les sécrétions gastriques et hépatiques. La digestion nous prenant énormément d’énergie, il est logique que la gentiane soit aussi considérée comme une plante tonique et stimulante. Au delà de cette action digestive, elle stimule notre système immunitaire en augmentant notre production de globules blancs. Elle est aussi un fébrifuge des plus efficaces. On l’appelle d’ailleurs le quinquina des pauvres. Ne présentant pratiquement pas de toxicité, elle peut être utilisée par tous. Mais il faut l’avouer, boire sa racine en infusion relève du défi sauf pour ceux qui aiment l’amertume. Pour un usage plus aisé, on peut la consommer en poudre dans un peu de miel ou en gélules. Mais on peut aussi composer un vin : faites macérer pendant 10 jours dans un litre de vin blanc 40 g de racines de gentiane. Filtrez et ajoutez éventuellement du sucre pour atténuer l’amertume. Quelle que soit la forme choisie, vous pouvez la consommer en apéritif avant les repas ou en digestif.



Le saviez-vous ?


Les racines de gentiane peuvent atteindre plus d’un mètre après quelques années de vie. C’est une plante vivace qui peut facilement vivre une cinquantaine d’années. Elle produit des fleurs seulement à partir de 10 ans de croissance. C’est d’ailleurs tout le problème de son ramassage qui, n’ayant pas été suffisamment réglementé, nuit à sa préservation.

lundi 7 décembre 2015

Info plante : L’estragon





Originaire des vallées fluviales de la Russie et de la Sibérie, l’estragon n’existe en France que cultivé. Les Arabes l’introduisirent en Espagne au 9ème siècle, et à partir de là, sa culture se répandit dans toute l’Europe. 

L’estragon est entré dans l’art culinaire au Moyen âge. Comme aromate sa réputation n’est plus à faire mais on connaît bien moins ses vertus curatives, notamment son action sudorifique et ses effets calmants devant les spasmes et les convulsions.


C’est une plante apéritive, digestive et fortement antispasmodique que l’on peut prendre en infusion.  Pour une action plus forte et plus rapide, on prendra plutôt l’huile essentielle, par exemple face au hoquet. Mélanger quatre gouttes d’huile essentielle dans une cuillère de miel ou sur un comprimé neutre à avaler.


L’estragon possède aussi des propriétés antihistaminiques : là aussi je recommande d’utiliser l’huile essentielle : une goutte sur la langue trois à quatre fois par jour que l’on peut alterner avec l’huile essentielle de basilic.

C’est de plus une huile qui, en massage, aide à faire disparaître les contractures musculaires. Pour un effet optimum, je la mélange à de l’huile essentielle de romarin camphré et à la lavande aspic, le tout dilué dans une base végétale.



mardi 1 décembre 2015

Info plante : La réglisse



La réglisse officinale est une plante méditerranéenne que l’on retrouve aussi dans les Balkans, en Asie et aux États-Unis. On la cultive beaucoup en Italie et en Turquie pour extraire la fameuse réglisse noire de sa racine que nous connaissons tous. Ce sont les grecs qui lui ont donnés le nom de Glycyrrhiza, qui signifie racine (riza) sucrée (glukos). Depuis l’Antiquité, elle est utilisée pour son arôme, intégré dans de nombreuses friandises, boissons et même pour aromatiser le tabac. Ces vertus médicinales sont reconnues autant en Asie qu’en Europe. Les médecins chinois disent qu’elle tonifie l’énergie vitale (Qi). Pour profiter de ses bienfaits, on peut mâcher sa racine, la consommer en infusion ou en décoction, en poudre ou en extrait. 

La réglisse fait merveille pour toutes les inflammations, qu’elle soit digestives ou respiratoires. On l’a souvent préconisée pour traiter les aphtes, les ulcères gastriques et duodénaux mais aussi, les trachéites et les maux de gorge. Elle est utile pour lutter contre les spasmes intestinaux et son action dépurative est appréciée pour stimuler les digestions paresseuses et les ballonnements. Je l’intègre souvent à mes tisanes pour son côté adoucissant et pour ses vertus. Elle a la grande qualité de masquer agréablement l’amertume, souvent présente dans les plantes aux propriétés toniques du système digestif. Je la recommande d’abord au tempérament bilieux, sensible sur le plan inflammatoire et digestif.

Une consommation prolongée et importante de réglisse peut augmenter la tension artérielle. Mais cela reste relatif surtout si l’on ne souffre pas déjà d’hypertension. C’est la glycyrrhizine qu’elle contient qui en est responsable. C’est pour cela que nos médecins conventionnels, qui reconnaissent ses propriétés, la prescrivent sous forme déglycyrrhizinée lorsque le traitement doit être long.



mardi 24 novembre 2015

Info plante : Le saule



Traditionnellement, on utilise l’écorce des jeunes branches du saule pour faire baisser la fièvre ou diminuer les douleurs. C’est le saule qui initia les découvertes sur l’acide acétylsalicylique, la fameuse molécule de l’Aspirine®. Ses propriétés fébrifuges et anti-inflammatoires sont bien connues depuis plusieurs millénaires. C’était un grand remède pour les Chinois, les Amérindiens ou les Grecs. En Occident, son usage médicinal remonte à Galien (129 à 200 av. JC). 
Apaiser les douleurs rhumatismales est la plus grande indication du saule. Il trouvera son utilité dans toutes sortes de rhumatismes, mais encore plus lors de poussées inflammatoires. En agissant sur l’inflammation, il agit sur le confort ostéoarticulaire. Néanmoins, il ne résoudra pas forcément la cause des problèmes. 
On le préconise également pour calmer les maux de tête, les douleurs dentaires ou les maux de dos notamment au niveau lombaire. La salicine n’est qu’un des principes actifs de l’écorce de saule. Lorsque l’on consomme celle-ci, une très petite quantité de ce principe actif suffit pour révéler son effet anti-inflammatoire. La quantité recommandée pour la molécule d’acide salicylique synthétique est beaucoup plus importante. Pourquoi ? Parce que l’effet anti-inflammatoire de l’écorce de saule est dû à une synergie de composants (dont les flavonoïdes), contrairement à une simple molécule reproduite par l’homme.

Au Moyen Âge, on employait aussi les chatons et les feuilles pour un effet calmant sur la libido, surtout masculine. Plus généralement, on en tire des bienfaits pour un bon sommeil récupérateur. On employait aussi les chatons pour les femmes dites « au tempérament excessif ».



mardi 17 novembre 2015

Info plante : Le bouleau



S’il y a bien un arbre dont l’homme profite, certainement depuis la nuit des  temps,  c’est  bien  le  bouleau. Toutes ses parties sont utiles. En Europe, on  l’appelle  «l’arbre  de  la  sagesse» ou «l’arbre de la lumière». 
C’est aussi «l’arbre  cosmique»  car  les  chamans devaient  escalader  son  tronc  frêle pour aller chercher au ciel la guérison de  leurs  malades.  Frêle  dites-vous ? Ne vous y fiez pas ! Le bouleau est très résistant aux températures extrêmes et son bois est dur tout en étant souple. Sainte Hildegarde préconisait ses fleurs pour  le  traitement  des  ulcères  et  des plaies. La cure de sa sève au printemps a  depuis  longtemps  été  pratiquée pour  ses  vertus  drainantes  à  la  sortie de l’hiver. Ses bourgeons et son écorce contiennent aussi de précieux éléments. 

Je recommande souvent la feuille tout au long de l’année aussi pour ses qualités drainante mais ciblées sur l’urée et l’acide urique. C’est un excellent remède pour les problèmes articulaires, la rétention d’eau, la cellulite et un bon préventif des calculs. Je l’associe au cassis et au frêne pour donner une très bonne synergie afin d’améliorer le travail du rein et ainsi lutter  contre  l’acidose.  La  personne bilieuse étant sujette à cette surcharge, elle tirera des avantages incontestables de toutes les parties du bouleau.

Les Gitans et les habitants du Poitou traitaient les rhumatisants en cueillant un gros sac de feuille de bouleau qu’ils chauffaient. La personne était couchée nue sur ce matelas de feuilles chaudes. On le recouvrait encore de feuilles puis de couvertures. On lui faisait boire des infusions de ces mêmes feuilles. La chaleur le faisait transpirer abondamment, preuve spectaculaire des propriétés de cet arbre.