Homère raconte qu’Achille, blessé au talon pendant la guerre
de Troie, fut soigné par la déesse Aphrodite avec cette plante. Ainsi, l’achillée
devint la compagne des soldats qui l’utilisaient pour soigner leurs blessures.
Et l’achillée doit ainsi son nom au héros grec…
Maurice Mességué a dit de cette plante fréquente dans nos
campagnes qu’elle était le mercurochrome et la teinture d’iode des champs.
Utilisée en externe, la fleur est irremplaçable pour arrêter les effusions de
sang et pour traiter les plaies et les ulcères. Hildegarde de Bingen la
conseillait déjà pour les saignements de nez. Devant les blessures, il suffit
de laver la plaie avec une infusion de plante, puis de placer dessus une compresse
imbibée du liquide. Faites tenir le tout avec un bandage.
C’est une plante très précieuse de la pharmacopée avec de
nombreuses propriétés. Prise en interne, elle agit comme tonique digestif et
nerveux. Je l’utilise sur les gastrites et les spasmes digestifs, surtout chez
des personnes qui ont besoin en parallèle d’un bon remontant. Ma pratique m’a appris
que l’achillée était indispensable dans tout mélange circulatoire. Et m’a
montré aussi qu’elle est d’un grand secours chez les femmes aux règles trop abondantes.
Hémostatique est donc le mot clé de l’achillée qu’on appelle à juste titre
l’herbe aux coupures.
C’est avec des tiges d’achillée que l’on doit tirer le fameux « Yi-King », la méthode de
divination du Livre des Transformations ».
Les 50 baguettes du Yi-King sont faites de tiges d’une achillée voisine,
l’Achillea ptarmica. Quand monde
végétal et art divinatoire se rencontrent… quel bonheur !
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