Traditionnellement, on
conseillait la bugle rampante pour traiter les plaies, les blessures ou les
hémorragies. On l’appelait d’ailleurs « petite consoude » en référence aux
propriétés cicatrisantes de la grande consoude. Elle est aussi efficace pour
limiter l’apparition d’hématomes. Dans ce cas on conseillait de la prendre sous
forme de macération dans du vin. En décoction, la bugle rampante servait aussi
aux gargarismes contre les angines.
Pour les médecins de
campagne elle était comme une panacée. Depuis l’arrivée des traitements
modernes pour soigner les blessures, elle est passée petit à petit en
désuétude. Pourtant ses effets sont toujours bel et bien présents. Des
expériences ont vérifié ses propriétés astringentes et cicatrisantes. On sait
qu’elle est riche en tanins, et en iridoïdes dont l’harpagoside, le principe
actif notable de l’harpagophytum. Il était donc logique de la préconiser pour
les troubles rhumatismaux.
Aujourd’hui, on conseille
la bugle rampante essentiellement pour ses vertus sur l’arbre respiratoire.
Elle agit tout aussi bien sur les toux récalcitrantes, la dilatation excessive
des bronches ou l’asthme, ainsi que sur de nombreuses autres formes de
pneumopathies aiguës ou chroniques.
Pour profiter des bienfaits
de la bugle rampante, on emploie la plante entière sauf la racine. Soit en
infusion pour un usage interne, soit en décoction pour une application externe
ou en gargarisme. Elle s’emploie aussi facilement en teinture mère. On peut la
consommer également intégrée à des salades. Son amertume étant tout de même
forte, on préfèrera l’ajouter en petite quantité.
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