Tout est bon dans
l’angélique ! Ses tiges que l’on confit dans le sucre, ses graines ou sa
racine dont on tire ses vertus précieuses… Son parfum caractéristique est
présent dans toutes ses parties. C’est d’ailleurs son odeur qui la rend
facilement reconnaissable parmi ses congénères de la même famille, les Apiacées
(anciennement nommées les Ombellifères). On peut distinguer l’angélique sylvestre
(Angelica sylvestris) qui pousse facilement dans nos campagnes, surtout
utilisée au niveau culinaire, et l’angélique officinale (Angelica archangelica)
plus souvent cultivée en Europe. Les deux ont des propriétés similaires mais la
variété officinale est la plus vertueuse. Sa racine fait partie des ingrédients
de plusieurs élixirs de longue vie comme la
Liqueur de la
Grande Chartreuse, l’Eau de
mélisse des Carmes
ou le ratafia d’angélique. Elle
doit son nom à l’archange Raphaël qui l’aurait révélée aux hommes pour guérir
de la peste. Elle a été
cultivée à cette
fin dès le XVème siècle. On l’a ensuite longtemps
considérée comme une panacée pour toutes
sortes de maladies.
Un Niçois ayant vécu jusqu’à 120 ans affirmait que sa longévité était
due à la mastication quotidienne
d’un morceau de
racine d’angélique.
Dans les croyances populaires, l’angélique
revêt la réputation d’une plante protectrice qui pouvait conjurer les
envoûtements. On l’appelait aussi «l’herbe aux anges» et sa racine était
surnommée «racine du Saint Esprit». On la faisait porter aux enfants pour les
protéger de tous les maux. Enfin, les joueurs d’échecs russes et américains portaient
en guise de talisman un morceau de racine d’angélique pour attirer la chance.
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