Lorsque l’on coupe une tige
de chélidoine, il en sort un suc orange qui pourrait faire penser à de la bile.
Ce constat, fait par les disciples de Paracelse et de sa théorie des
signatures, a naturellement fait conseiller la chélidoine pour les affections
du foie. On a pu vérifier par la suite qu’elle pouvait multiplier le flux
biliaire par cinq ! Attention cependant au dosage, elle devient vite toxique.
La chélidoine contient de
nombreux alcaloïdes, ce qui lui attribue de puissantes vertus mais rend son
emploi délicat*. On la conseille en tant qu’antispasmodique, cholérétique et
sédative. On la recommandait facilement pour soulager les douleurs du foie. En
usage externe, elle est unanimement reconnue pour ses bienfaits sur les
verrues. Huit jours peuvent suffire pour les faire disparaitre. Il suffit alors
d’appliquer le suc frais localement deux à trois fois par jour. Ne débordez pas
sur la peau autour de celles-ci car le suc caustique pourrait provoquer des
lésions.
Pline et Dioscoride, disaient
des hirondelles qu’elles se nourrissaient du latex de la chélidoine pour
augmenter leur acuité visuelle. Ceci est une légende bien troublante quand on
sait que le foie est intimement lié à la vue.
*La chélidoine peut être
vraiment toxique. Il est donc important de bien la connaître pour l’utiliser.
En usage interne, il vaut mieux ne jamais l’utiliser fraîche. Le Dr Palaiseul
disait que 80 grammes de suc frais suffisaient pour tuer un chien de taille
moyenne. En herboristerie traditionnelle, on peut employer 2 à 3 grammes par
jour de plante sèche en poudre pour profiter de ses bienfaits sans risque.
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