Info plante : Le Marrube blanc

Le marrube blanc fait partie de la grande famille des toniques amers. Son nom dérivé de l’hébreu marob signifie d’ailleurs « suc amer ». Dioscoride, Gilibert, Peyrilhe et beaucoup d’autres l’annonçaient comme l’une des meilleures plantes pour soigner les affections respiratoires. Les Égyptiens l’employaient déjà pour les mêmes raisons. Avec le marrube blanc, on touche encore une fois à la médecine des fonctions car ses vertus se portent aussi sur le foie, celui-ci étant un pilier important à soutenir ou à stimuler dans tous les problèmes respiratoires. L’action cholérétique du marrube blanc s’explique par la présence de marrubiine, un de ses principes actifs. Comme toutes les plantes toniques amères, il est aussi stomachique, et donc apéritif et digestif à la fois. On le recommandait même pour la jaunisse. C’est aussi un excellent fébrifuge. Une dernière indication de taille pour le marrube blanc : c’est un régulateur et un tonique cardiaque. On le conseille en cas d’arythmie, d’extrasystole et d’hypertension.

Marie Antoinette Mulot recommandait le marrube blanc pour maigrir. Il n’est pas étonnant qu’elle ait constaté des résultats satisfaisants car ses propriétés amères activent l’ensemble du système digestif. Les personnes au métabolisme ralenti en tireront le plus grand bien.

Info plante : L'Achillée millefeuille

Homère raconte qu’Achille, blessé au talon pendant la guerre de Troie, fut soigné par la déesse Aphrodite avec cette plante. Ainsi, l’achillée devint la compagne des soldats qui l’utilisaient pour soigner leurs blessures. Et l’achillée doit ainsi son nom au héros grec…

Maurice Mességué a dit de cette plante fréquente dans nos campagnes qu’elle était le mercurochrome et la teinture d’iode des champs. Utilisée en externe, la fleur est irremplaçable pour arrêter les effusions de sang et pour traiter les plaies et les ulcères. Hildegarde de Bingen la conseillait déjà pour les saignements de nez. Devant les blessures, il suffit de laver la plaie avec une infusion de plante, puis de placer dessus une compresse imbibée du liquide. Faites tenir le tout avec un bandage.

C’est une plante très précieuse de la pharmacopée avec de nombreuses propriétés. Prise en interne, elle agit comme tonique digestif et nerveux. Je l’utilise sur les gastrites et les spasmes digestifs, surtout chez des personnes qui ont besoin en parallèle d’un bon remontant. Ma pratique m’a appris que l’achillée était indispensable dans tout mélange circulatoire. Et m’a montré aussi qu’elle est d’un grand secours chez les femmes aux règles trop abondantes. Hémostatique est donc le mot clé de l’achillée qu’on appelle à juste titre l’herbe aux coupures.

C’est avec des tiges d’achillée que l’on doit tirer le fameux « Yi-King », la méthode de divination du Livre des Transformations ».  Les 50 baguettes du Yi-King sont faites de tiges d’une achillée voisine, l’Achillea ptarmica. Quand monde végétal et art divinatoire se rencontrent… quel bonheur !

Info plante : Le Pissenlit

C’est une des plantes sauvages les plus connues, il pousse en abondance dans les champs et les prairies. On le reconnaît facilement à ses fleurs jaunes caractéristiques et ses graines assemblées en sphère blanche velue.

La feuille de pissenlit se mange en salade, il faut la cueillir au premier printemps, loin de la pollution et des bords de route. C’est typiquement la salade de printemps, apéritive et digestive.

Le pissenlit contient un principe amer similaire à la chicorée, ce qui lui donne ses propriétés toniques et digestives. Il augmente les sécrétions digestives. Je l’utilise avec succès sur le cholestérol. Je conseille de faire une cure de deux mois en association avec notamment du chrysanthellum pour plus d’efficacité.

Le pissenlit est un diurétique, il augmente le volume des urines et favorise l’élimination des substances acides. On dit du pissenlit qu’il « rince le filtre rénal et essore l’éponge hépatique ».

Son effet laxatif léger associé à son action dépurative, en font un bon remède pour la santé de la peau et évite une intoxication produite par la constipation.

Avec les racines grillées de pissenlit, on prépare une infusion qui sert de succédané de café. D’un goût agréable, elle a l’avantage de conserver toutes les propriétés médicinales de la plante.

Quand vous ramassez des pissenlits, pensez à prélever aussi des morceaux de racine. Ils se conservent très bien en les faisant sécher. Vous pourrez ainsi les prendre en infusion plus tard pour leurs propriétés toniques du foie. 

Info plante : Le Niaouli

De la même famille que l’arbre à thé, le myrte ou le giroflier, le niaouli est un arbre originaire d’Australie et de Nouvelle-Calédonie. L’une de ses particularités est de résister au feu grâce à des propriétés ignifuges. Lorsque l’on froisse ses feuilles, on sent tout de suite à l’odeur qu’elles sont riches en essences aromatiques. D’où l’intérêt de concentrer celles-ci en huile essentielle. L’huile essentielle de feuille de niaouli est tout d’abord un grand anti-infectieux de la sphère ORL et respiratoire. Grâce à ses vertus expectorantes et antispasmodiques, elle est un remède de choix pour les personnes fragiles au niveau respiratoire. Elle est aussi efficace dans les cas d’infections des ganglions lymphatiques, ou de la sphère génito-urinaire. Elle est un excellent antiviral et un antifongique. En écho aux propriétés ignifuges de l’arbre, l’huile essentielle est très radioprotectrice. Elle protège donc les cellules « du feu » des radiothérapies par exemple. À appliquer pure au moins 20 minutes avant celle-ci, puis après la séance mais en dilution avec une huile de rose musquée à 50% dans ce cas là. Cela évitera la sensation réelle de brûlure qui peut persister parfois des années après ou celle de la peau « cartonnée ».

Si le refroidissement qui annonce une grippe vient à vous saisir, appliquez tout de suite quelques gouttes d’huile essentielle de niaouli sur le creux de vos poignets toutes les heures. On évite cette essence chez les femmes enceintes et par précautions chez les enfants.