La mauve pousse abondamment dans toute
l’Europe, dans les talus, les bois ou les terrains vagues. En latin, elle était
appelée omnimorbia qui signifie «toutes les maladies». Sainte Hildegarde la
recommandait d’ailleurs pour toutes sortes de troubles. Ses mucilages en font
une grande plante apaisante de toutes les irritations.
Elle s’avère efficace
autant dans les inflammations ORL comme les enrouements, les trachéites, les
bronchites que celles du système digestif. C’est souvent pour calmer les
intestins irrités et sensibles que je la conseille. Elle est très active sur la
constipation avec un effet adoucissant. On la recommande aussi pour soulager
les poussées dentaires chez les jeunes enfants. J’utilise surtout la fleur en
infusion pour ses vertus adoucissantes. Ses feuilles sont appréciées pour leur
action émolliente et expectorante. En externe, la mauve est tout aussi utile.
En compresse ou en cataplasme pour soulager les irritations de la peau, les
yeux inflammés ou en gargarisme pour les affections buccales (aphtes ou
inflammations diverses), son usage sera justifié. On peut en déguster les
jeunes pousses et les feuilles tendres. Les anciens disaient de la mauve
«qu’elle procurait la liberté de l’esprit autant que celle du ventre». Pas
étonnant que lorsqu’on parle du ventre aujourd’hui, on parle de deuxième
cerveau !
Cicéron, Horace et Martial vantaient
les mérites culinaires de la mauve. Horace aimait la consommer crue, mélangée à
des olives et de la chicorée. Grâce à sa richesse en mucilage, le bouillon de
racine de mauve peut remplacer le blanc d’œuf pour élaborer une meringue. Vous
pouvez préparer de bonnes soupes avec les jeunes pousses et les feuilles
mélangées à de l’ortie.
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