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mardi 31 mars 2015

Info plante : La primevère




Qui ne connaît pas ces fleurs jaunes printanières nommées aussi coucous ? Il en existe des centaines d’espèces, sauvages ou cultivées dans les jardins, qui nous offrent de multiples couleurs. Mais l’espèce sauvage, celle employée en herboristerie, est bien jaune. Les primevères sont parmi les premières plantes à fleurir au printemps. Leur nom latin, Primula, dérive en effet de prima qui signifie « première ». 

De l’espèce sauvage, on emploie la racine et les fleurs à des fins thérapeutiques depuis le 16ième siècle.
Les fleurs, en application externe ont un pouvoir adoucissant et antiprurigineux sur les écorchures, les gerçures ou les piqûres d’insectes. Bon à savoir lors d’une balade en forêt ! Elles sont même protectrices contre les crevasses. La décoction de racine peut être utilisée en externe sur les contusions, les plaies et les inflammations. Autrefois on préparait d’ailleurs une huile de primevère que l’on utilisait comme l’huile de millepertuis.
Par voie interne, on s’en servait à l’époque contre la paralysie de la langue et le bégaiement. Les effets sédatifs et antispasmodiques calment aussi les enfants surexcités. Mais là ou la primevère est reine, c’est sur la sphère respiratoire. En cas de toux, de bronchite, de coqueluche ou d’asthme, elle permet de soulager et d’évacuer les sécrétions.
Les fleurs se préparent en infusion. Il ne faut pas les faire bouillir car elles perdraient leurs propriétés. Il est préférable de les ajouter à l’eau froide, d’éteindre dès que l’eau frémit et de laisser infuser quelques minutes.
La racine, plus résistante, peut bouillir pendant 5 à 10 minutes. Elle est riche en saponines aussi des salicylates, ce qui lui confère une action similaire à l’aspirine.
Attention tout de même, elle ne fait pas bon ménage avec les fluidifiants sanguins. On évitera ensuite d’utiliser la racine en cas d’hypersensibilité à l’aspirine car elle contient des salicylates. Enfin, elle est déconseillée à fortes doses pendant la grossesse.




mardi 24 mars 2015

Info plante : Le plantain



Le plantain est partout, là, juste devant nos pieds, sur les chemins, dans les prairies, au bord des routes. Une plante si banale qu’on oublie son usage médicinal. On emploie deux espèces très proches aux propriétés similaires : le grand plantain, Plantago major, ou le plantain lancéolé, Plantago lanceolata. On peut récolter leurs feuilles du printemps à l’automne pour les faire sécher et en faire des tisanes.


Savez-vous pourquoi on dit que le plantain est la plante du fumeur ? Tout simplement parce qu’il est un excellent expectorant et fluidifiant des sécrétions bronchiques. Nos bronches sont pourvues de cils qui ont pour fonction de faire remonter les sécrétions, mais le tabac à tendance à paralyser cette mécanique. Le plantain vient donc en renfort du travail de ces cils et facilite l’expectoration. Par la présence combinée de mucilages et de tanins, il adoucit et assèche l’arbre respiratoire encombré et enflammé. On peut donc le consommer régulièrement lorsqu’on est fumeur mais le mieux est bien évidemment d’en faire usage lors d’un sevrage.


En externe, on l’applique sur toutes les piqures d’insectes qu’il calme immédiatement. Autrefois une croyance populaire disait qu’il protégeait des morsures de serpents. Avant de traverser un endroit infesté de vipères, on fixait à ses chaussures et à son pantalon des tiges de plantain fraîchement cueillies. 

Vous ne regarderez plus le plantain comme une mauvaise herbe !



mardi 17 mars 2015

Info plante : L'Eucalyptus




L’eucalyptus, vous connaissez sûrement. Mais lequel utilisez-vous, et sous quelle forme ? Essayons d’y voir plus clair…


Plusieurs espèces d’eucalyptus sont couramment utilisées à travers le monde pour leurs propriétés médicinales : les eucalyptus globulus, radiata, smithii ou citronné sont les plus connus. Les trois premiers sont indiqués pour traiter les affections respiratoires.
L’eucalyptus citronné quant à lui, est conseillé en application cutanée pour traiter les inflammations localisées. Ces quatre eucalyptus se trouvent facilement sous forme d’huile essentielle. 


En herboristerie traditionnelle, on utilise les longues feuilles en forme de faucille de l’eucalyptus globuleux, nommé aussi gommier bleu. Elles s’emploient en tisane ou en bains de vapeurs à inhaler. 


L’eucalyptol est la molécule identifiée comme active sur la sphère respiratoire. Ce principe actif est aussi connu sous le nom de 1,8 cinéole et indique l’action respiratoire de la plante qui en contient. Autres que les eucalyptus à visée respiratoire, on peut citer le niaouli, le myrte, l’arbre à thé, le ravintsara ou le laurier qui contiennent cette fameuse substance aux vertus reconnues. Une belle panoplie végétale pour notre santé !

mardi 10 mars 2015

Info plante : La chicorée




Cichorium intybus, voici son nom latin. Aujourd’hui, pour le commun des mortels, chicorée rime avec « chicorée Leroux ». Une richesse déjà perdue par la génération montante. C’est oublier qu’avant notre époque industrielle, qui a fait cette heure de gloire à Leroux, qu’avant l’arrivée des sucres raffinés et la transformation de nos bouches curieuses en becs sucrés, la chicorée était une plante vertueuse et digne des plus belles éloges. 

Depuis plus de 2000 ans, la racine de cette plante est pourtant utilisée pour ses bienfaits, notamment son amertume, tant bénéfique aux fonctions digestives. Celle-ci n’est pas si terrible, comparée à celle de l’absinthe ou de la gentiane et elle se consomme facilement en infusion. Le mieux est de l’associer à d’autres plantes qui ont pour effet de masquer ce goût auquel nous ne sommes plus habitué : la réglisse, l’astragale ou les graines de fenouil ou d’anis seront de bonnes compagnes.


En herboristerie, on ne tarit pas d’éloges sur l’inuline que contient la racine de chicorée. Voici un fait qui est resté un mystère pendant fort longtemps : l’inuline ingérée disparait pendant la digestion alors qu’aucune enzyme n’est capable de l’attaquer. On a découvert il y a peu que cette fibre indigeste pour nous, était une nourriture parfaite pour notre microbiote intestinal. Ce sont donc les bonnes bactéries qu’abrite notre intestin qui en font leur festin. Ne vous privez pas de la chicorée ! Torréfiée, en infusion ou dans votre alimentation avec les feuilles d’espèces voisines comme la trévise italienne.



mercredi 4 mars 2015

Info plante : La momordique




La momordique, appelée aussi margose à piquants ou Momordica charantia en latin, est un melon amer comestible utilisé dans la cuisine asiatique ou réunionnaise. Malgré son amertume marquée, ce fruit est souvent consommé lorsqu'il est encore vert, en crudité, confit, sauté ou en friture. En Inde, il entre dans la composition de nombreuses sauces au curry.

Traditionnellement, on lui reconnait une foule de propriétés. Ainsi, le fruit mûr est utilisé pour bien des troubles en Turquie, aux Antilles ou en Amérique du Sud. En Occident, on l’emploie plutôt sous forme de complément alimentaire, en gélule pour éviter l’inconvénient de son goût.